le top 10 des boulets sur facebook
Les boulets sur Facebook, ce sont ces types/ces filles que tu as dans ta liste de contacts et qui te pourrissent ton fil d’actualité avec des infos dont tout le monde se fout. Vu qu’ils sont sympas, tu le gardes quand même. Le boulet Facebook se cache derrière différents profils. En voici dix.
1. LE MÉTÉOROLOGUE
Ses statuts préférés : « Quel temps de merde ! » ; « Youhouuuuuu, du soleil ! » ; « Trop trop marre de la pluie !! »
Son comportement : Le météorologue est réglé comme un métronome. Chaque jour, il fournit à ses contacts un bilan détaillé du temps qu’il fait dans sa région. Aucun caprice climatique ne lui échappe. Persuadé que ses amis Facebook sont incapables de mettre le nez dehors, d’ouvrir la fenêtre, de sentir l’atmosphère qui se réchauffe ou qui se refroidit, le météorologue agit en grand chevalier. Il décrit de manière précise, analytique et rigoureuse, les variations climatiques et autres changements de température.
Lorsque les degrés dégringolent, il poste des photos du tableau de bord de sa voiture.
« -14°C… Incroyable! »
Quand le soleil se pointe, il s’empresse de donner les maxima « tout-à-fait invraisemblables pour la saison » (image de son application météo iPhone à l’appui) et annonce à qui veut bien l’entendre qu’il va aller boire un mojito en terrasse.
Six semaines avant de partir en vacances à Cordoue, le météorologue devient tout bonnement insupportable. Il se lance dans une frénésie de posts détaillant avec grand soin les prévisions de la destination qui l’accueillera.
« Lundi: 28°C à Cordoue… »; « Mardi: 32°C à Cordoue… »; « Mercredi: 29°C à Cordoue… »
Et cela ne s’arrête jamais.
2. L’HEUREUX PARENT
Ses statuts préférés : « Ma princesse fait enfin ses nuits. C’est Papa et Maman qui sont contents! » ; « Ça y est, mon p’tit cœur de beurre est inscrit à l’école, ça me fait tout bizarre ! » ; « Première purée de carottes pour ma puce ce midi. Un succès! »
Son comportement : Avant la naissance de son enfant, sur Facebook, la vie sociale du futur heureux parent est proche du niveau zéro. Son mur est vide. Il n’interagit avec personne. Sans son gamin, sa vie semble plate et ennuyante à mourir.
Mais dès la première écho morpho, un bouleversement s’opère. L’enfant acquiert une identité virtuelle et l’heureux parent vit (enfin!). Il poste, commente, vient pourrir votre fil d’actu avec des infos dont tout le monde se fout :
La-première-dent-de-Noah; la-première-fois-que-Noah-s-est-mis-de-la-purée-partout-sur-le-visage ; la-première-fois-que-Noah-a-mis-son-orteil-dans-l-eau-de-la-mer-du-Nord.
C’est Noah par-ci, Noah par-là, Noah décliné à toutes les sauces et vu sous tous les angles.
Dès la naissance, l’heureux parent n’apparaît plus jamais sur ses photos de profil : c’est Noah qui le remplace. Et en dessous des photos de Noah-qui-mâchouille-un-bout-de-bois : 598 like et 236 commentaires:
- « Maiiiiiiiiiiiiis qu’il est bôôôôôôôôôôôôôô ! »
- « Ooooooooooooooh !!! Comme il te resseeeeeeeemble !!! »
Et ce, même si Noah ressemble grave à une crevette grise.
3. L’AUTO-LIKEUR
Ses statuts préférés:
Définition : Auto-like : nouvelle forme de narcissisme contemporain.
Son comportement : L’auto-likeur s’aime. S’admire. S’émerveille devant sa propre grandeur, sa magnificence, son éclat, sa splendeur, sa somptuosité. Il s’empresse de faire savoir à ses contacts à quel point il se trouve beaucoup trop cool et prodigieux. Comment? En likant ses propres liens, ses propres posts, ses propres statuts. Le narcissique est sans cesse pris de poussée d’auto-kiffage continue et non-contenue.
Ego surdimensionné ? Manipulation erronée ? Mauvaise compréhension des réseaux sociaux ? Aucune étude n’a jamais été réalisée sur le sujet. L’auto-likeur reste donc un véritable mystère pour la plupart de ses contacts qui le regardent agir, impuissants et incrédules.
4. LE DÉPRESSIF
Ses statuts préférés : « Assez de me bercer d’illusions ! » ; « Triste… » ; « Marre d’y croire pour rien, dans la vie on ne peut compter sur personne. »
Son comportement : Il y a quelques années encore, l’individu dépressif et mal dans sa peau ne s’épanchait pas publiquement sur ses problèmes. Il noircissait les pages de cahiers intimes à la lueur d’une bougie, se lamentant sur le triste sort que la vie lui inflige et vidant des boites de Kleenex à la vitesse de l’éclair.
Avant, il y avait les cahiers cachés au fond d’un tiroir. Aujourd’hui, il y a Facebook.
Le dépressif, ce poète maudit à qui rien ne réussit et dont la vie est un enfer, va mal. Très mal. Il le fait savoir à l’entièreté de la planète en postant, sur son mur, des phrases philosophiques à tendance suicidaire. Ou des chansons qui foutent le moral de tout le monde dans les chaussettes. « Ne me quitte pas » de Brel ou « Solitude » d’Evanescence.
Ambiance.
Le dépressif va parfois très loin (« Ras le bol, je vais me foutre en l’air ! »), à tel point qu’à la lecture de ses statuts, certains de ses contacts se demandent s’ils ne sont pas à la limite de la non-assistance à personne en danger.
Dans sa version féminine, la dépressive a toujours une ou deux copines qu’elle surnomme indistinctement « ma belle » et qui s’empressent de commenter ses statuts et de la rassurer à grand renfort de « Mais non ma belle, tu n’es pas nulle. T’aime fort fort fort. Bisous Bisous. »
Touchant.
5. LE PRO DU SOUS-ENTENDU
Ses statuts préférés : « Parlez, parlez, vipères… La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe… » ; « Comment est-il possible d’être aussi lâche et insensible ? Pffff… » ; « Que ce soit bien clair: une fois, pas deux !!!! »
Son comportement : Le pro du sous-entendu pourrit quelqu’un, mais on ne sait pas qui. Il n’a pas le courage de le dire. Alors, il utilise:
- les métaphores mystiques
- les points de suspension
- les grandes phrases d’insultes
« Oui, ben si un jour je te croise, tu verras bien ce que tu vas voir. Je ne me laisserai plus faire, c’est bien moi qui te le dis. Alors entre-le dans ton crâne, ok!!??? »
Euhhhhhh… Ok!
6. L’AMOUREUX INSTABLE
Ses statuts préférés :
23 juin
(Oui, c’est un peu glauque, mais il y a toujours bien l’une ou l’autre personne trop bizarre pour liker le statut d’un nouveau célibataire)
23 juillet
(Euphorie. Tout le monde est content. Ça like, ça commente. C’est le bonheur total.)
23 octobre
(Comme le beurre qui fond au soleil, toute bonne chose a une fin. Retour au célibat. Pauvre Grégory Gorissen. Tout le monde se demande qui est cette Larissa Bogliubski.)
…3 jours plus tard
(Larissa Bogoliubski est une s*****)
Son comportement : L’amoureux instable fait sans arrêt état de sa vie sentimentale sur la toile. Il passe d’un(e) partenaire à l’autre sans aucune gêne et annonce à chaque fois son bonheur (ou son malheur) sur Facebook. Quand il est en couple, il publie des posts mielleux sur le mur de sa moitié. La lecture de ces mots doux embarrasse à chaque fois la moitié de ses contacts qui a l’impression de s’immiscer dans son intimité la plus profonde.
Quand l’amoureux instable se retrouve seul, il s’empresse de l’indiquer sur Facebook, espérant que la fille sur laquelle il a flashé à une soirée trop, trop bien deux semaines auparavant comprenne le message subliminal qu’il essaye de lui envoyer et se jette sur l’occasion pour commenter son nouveau statut amoureux en disant quelque chose du genre « Tu fais quoi dans dix minutes ? » et qu’ils terminent la soirée ensemble à regarder Top Gun et à manger des chips.
Sauf exception vraiment heureuse, ce genre de scénario n’arrive évidemment que dans les films.
7. L’ACCRO AUX JOURS DE LA SEMAINE
Son comportement : L’accro aux jours de la semaine ressemble un peu au météorologue, mais dans sa version calendrier. Sans jamais se lasser, il informe ses contacts sur l’avancement des jours de la semaine en soulignant des choses que tout le monde sait déjà.
Lundi, 9h16 : « Et bien moi j’dis, vivement vendredi ! »
L’accro aux jours de la semaine déteste son boulot et sur-kiffe les week-ends qu’il attend fiévreusement dès lundi matin, 8h30.
Jeudi, 16h24, une pointe d’allégresse commence à se faire ressentir : « Dans 24 heures, c’est le WE !! »
24 heures plus tard, explosion de joie. L’accro aux jours de la semaine est en pleine exaltation : « BON WEEK-EEEEEEEEEEEEEEEEEND !!! »
Et pour le plus grand plaisir de tous, le lundi, ça recommence.
8. L’ADDICT AUX LETTRES CAPITALES
Ses statuts préférés : « MATCH A DOMICILE CE SOIR. C’EST BOOOOOON CAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!! »; « HAPPY NEW YEAAAAAAAAAAAAAAAR ET THE BEST POUR 2012 !!!! » ; « SI QUELQU’UN VEUT M ACCOMPAGNER CE SOIR A LA SOIRÉE SALSA ENVOYEZ UN MESSAGE PRIVÉ. CA VA ÊTRE CHAUUUUUUUD!!! »
Son comportement : É P U I S A N T. Sur Facebook, l’addict aux lettres capitales ne rit pas, il s’esclaffe. Il ne parle pas, il crie. Il n’interagit pas, il HURLE. Son clavier ne connaît que les majuscules. Par manque de connaissance informatique (ou par fainéantise, on ne sait pas trop), il continue cependant à écrire en faisant abstraction de la particularité de ses écrits. Impossible de le rater: il impose ses statuts sur tous les fils d’actualité.
L’addict aux majuscules donne l’étrange impression d’être énervé en permanence. Il beugle dans les oreilles de tout le monde et chacun de ses statuts renvoie l’image d’un individu belliqueux, agressif, querelleur et insistant.
À chaque fois qu’il publie quelque chose, ses contacts rêvent TOUS SANS EXCEPTION de lui mettre un seul et unique commentaire:
9. LE MILITANT
Ses statuts préférés : « Ne vous laissez pas avoir, la société vous ment » ; « La gauche, la droite : tous des pourris ! » ; « Aux armes citoyens !! »
Son comportement : Facebook est un merveilleux outil de communication. Le militant l’a bien compris. Se sentant très concerné par toutes les nobles causes, il profite de sa présence sur les réseaux sociaux pour sensibiliser ses contacts et pour partager ses inquiétudes quant à l’avenir de la planète. Le militant suit la politique de très près, est un grand habitué des débats télévisuels et rêve de rejoindre les Anonymous.
Toujours occupé à râler sur la société, les politiciens, les chômeurs, les riches, les médias ou les racistes, le militant poste, sur son mur, des photos d’éléphant coupé en 2 avec tous les boyaux qui ressortent, ainsi que des clichés de chiens battus qui saignent, de SDF qui crèvent dans le froid, d’enfants africains qui sont à deux doigts de mourir de faim.
Bien souvent, le militant défend des causes justes. Mais au vu du nombre d’heures qu’il semble passer sur Facebook à poster des photos de plaies ouvertes, de disparitions inquiétantes et autres manifestations syndicales, tous ses contacts se demandent si, en fait, son combat ne se limite pas à la simple lutte virtuelle.
10. LE JOUEUR COMPULSIF
Ses statuts préférés : « Mathieu vient de construire un poulailler dans Farmville » ; « Je viens de décrocher un score de 2 étoiles dans Bubble Saga. Pourras-tu me battre ? » ; « Virginie a besoin d’un os pour chien dans CityVille »
Son comportement : Le joueur compulsif est la personne la plus détestée sur Facebook. Probablement à cause des 150 invitations qu’il envoie par jour à ses contacts, implorant leur aide, mains jointes, genou à terre, larme dégoulinant le long du visage. D’après lui, les 123 notifications quotidiennes qu’il fait endurer à ses contacts sont tout-à-fait justifiées: il a un champ de patates à biner DE TOUTE URGENCE!
Ses amis Facebook ont parfois l’impression qu’il serait capable de donner bien cher de sa personne pour recevoir un râteau, un lampadaire ou une autre barrière Nadar pour construire sa ville.
Lorsque – pour la 16ème fois de la journée – il renvoie vite fait une petite invitation à l’entièreté de ses contacts qui n’ont pas eu la bonne idée de bloquer l’application, l’utilisateur lambda de Facebook sent la rage monter, se transforme en addict aux capitales et n’a plus qu’une seule envie : lui hurler dans les oreilles avec un gueulophone lui-même relié à un ampli :
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Très sympa, vécu, bravo. xDD